Du mal à vivre ...

Je me sens parfois tellement seule face à tout. Je ne parle pas à mes proches de mes complexes de ma façon de vivre, de mes TCA. Je me renferme sur ce sujet, à vrai dire, je n'en connais même pas les raisons, il n'y à cela aucune explication, et j'ai du mal à en sortir parce que finalement je n'en aie pas la volonté.

Tout commence il y a environ 2 ans... Ma cousine, victime d'anorexie-boulimie se fait hospitalisée, et tout le monde ne parlait que de ça, ne voyait plus que ça... Ils s'occupaient d'elle et j'entendait tous les jours "Pauvre Héléne, j'espère qu'elle va en guérir". J'ai senti alors, que les gens portaient plus d'attention sur elle depuis ce moment, alors j'ai commencé à faire pareil, pour être aimé peut-être. Pour me sentir exister. J'ai commencé par de toutes petites crises, au début le fait de me faire vomir me répugnait, et j'avais du mal à tout sortir parce que cette douleur que l'on ressens d'avoir les doigts qui se frottent au fond de la gorge n'avais aucun intérêt. Les crises se sont faites de plus en plus rares. Je ne vomissais plus.

Par la suite j'ai continuais à mangé, normalement, puis de plus en plus, et toujours plus, en grande quantité... Je ne me lassais pas des tartes flambées à 4h, les paquets de gâteaux gobés en quelques minutes... Et j'ai grossis... 8 kilos... Personne n'a rien remarqué, parce que c'était à l'époque où j'ai commencé la pillule alors c'était "normal" de prendre du poid. Mon corps est alors devenue celui d'une femme. J'ai pris des formes comme pratiquemment toutes les autres. Mais je n'en voulait pas. Moi je préférait les petits seins, et les molets "allumettes".

Après cette période, ce fut très dure de revenir à la normale. Ayant mangé comme une goinfre, mon estomac s'était habitué. Et là, j'ai voulu maigrir... Un simple régime, que tout le monde prenait à la légère, parce que c'était de mon âge, et que faire attention à sa nutrition n'a jamais été dangereux. J'ai alors perdu 6 kilos, et après ces 6 kilos, impossible de descendre plus bas. Malgrè le sport et les efforts, rien ne marchait, les kilos qui me restaient à perdre étaient tenaces !

La solution la plus facile à été de reprendre mes crises de vomissement... Et ce fut reparti pour un tour, j'ai recommencer à manger de tout comme avant quand j'étais grosse (63 kg) et à me faire vomir.

Mais j'ai repris du poid, parce qu'il y a des jours où je ne me faisais pas vomir.

C'est alors qu'à commencer mon intérêt pour l'anorexie. J'ai lu le livre de Justine "ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger" parce qu'il fallait que je sache, que je comprenne ce qu'était vraiment l'anorexie. C'était au mois d'aout, quand je suis parti en vacances avec mon copain. Durant un mois, j'ai fait attention à ce que je mangeai, à vrai dire ce livre m'avait perturbé, réellement tromatisé, et je voulais crier à toutes les anorexiques, que le monde était beau, que la vie valait le coup d'être vécu, que manger était saint et que le poid que la balance indiquait n'avait aucune importance.

A ce moment là, je voulais changer les choses, vous montrez à vous toutes que je comprenais ce que vous ressentiez mais que la vie était bien meilleure quand on profitait de tout, notamment de ce que la bonne nourriture pouvait avoir comme bien faits sur le moral.

Mais je savais que personne n'écouterai, que ma voix ne serai pas assez forte pour redonner espoir à toutes les filles atteintes de TCA. Moi je sais, que ce n'est pas juste une maladie, que c'est tout un art de vivre. Je sais que le poid est une obsession, et que le refus de manger n'est pas seulement une provocation mais c'est une façon de se sentir mieux... De vouloir être parfaite.

Puis, quelques semaines après ça, j'ai vu plusieurs reportages sur ce sujet, mais ils me touchaient de moins en moins...

Malgrè l'avertissement qu'ils lançaient, je n'écoutai plus, je ne voulais plus comprendre, je voulais juste maigrir... Sentir mes os sous ma peau, entendre mon entourage me dire que j'ai maigris...

Je voulais que les autres se soucient de moi, qu'ils m'apportent l'attention dont j'avais besoin.

Et c'était parti pour le compte des calories, pour les régimes les uns sur les autres.

Et les repproches, beaucoup de repproches... Du chantage de la part de ma chère maman...

Aujourd'hui, après tout ça, rien ne s'est arrangé... Voilà maintenant quelques jours que je mange à table, tout à fait convenablement, et ma maman est heureuse...

Seulement, ce qu'elle ne sait pas, c'est que sa fille se rend immédiatement aux toilettes pour y laisser jusqu'à la dernière miette...



18/02/2009
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